jeudi 26 janvier 2017

Alfred Zimmer


Celles et ceux qui sont solidaires des migrant.e.s sont notre honneur et contribuent à notre sens de l’humanité !

Depuis l’aube de l’humanité, il y a des migrations. Les Hommes ont appris les uns des autres à fabriquer des outils, à pratiquer l’agriculture, l’élevage ...
Réfléchir aux causes des migrations d’aujourd’hui et sur leurs évolutions probables me parait indispensable. D’où cette contribution.
Aujourd’hui les plus riches et les décideurs du monde ont pour but de s’enrichir toujours davantage. Ils spéculent sur les denrées alimentaires, fomentent, entretiennent des guerres, affament des populations. Pour piller les richesses, ils soutiennent, voire mettent en place, des dictatures en Afrique et ailleurs. Ils payent peu d’impôts mais font dépenser aux Etats des sommes considérables pour l’armement notamment nucléaire. A cause des activités humaines et du mode de vie qu’ils organisent, le climat se réchauffe avec une vitesse qui n’a rien de naturel : les conséquences sont déjà sensibles dans des iles, sur nos rivages, au Bengladesh. Mais en quelques dizaines d’années elles peuvent devenir catastrophiques. Les adorateurs du « dieu argent » mettent l’humanité en péril.
Des personnes, sans obtenir de visa des pays où elles voudraient se rendre, fuient leurs pays à cause de ces situations. Leurs trajets sont alors très difficiles, faits de rackets, de violences notamment aux femmes, avec de dizaines de milliers de morts dans les déserts d’Afrique, lors de noyades en Méditerranée, et ailleurs. Elles arrivent exténuées face à des murs aux frontières de l’Union Européennes, des Etats-Unis, de l’Inde, des pays du Golfe, de l’Indonésie... Souvent mal accueillies par les autorités, elles sont pour la plupart refoulées. Les attitudes de nombreux gouvernements, y compris de l’Union Européenne qui se réfèrent par ailleurs aux Droits de l’Homme et à la lutte contre les discriminations, sont inhumaines pour ces populations, mais aussi inquiétantes pour nous tous.
Une minorité de migrant.e.s parviennent à obtenir un travail souvent précaire ne correspondant pas à leurs qualifications, dans les secteurs économiques déficitaires en main d’œuvre. Quant à ceux qui n’obtiennent aucun statut, ils sont contraints de travailler au noir, mal rémunérés, vivent souvent de façon sordide avec peu de droits. Ils peuvent voter aux élections locales dans une majorité de pays de l’UE mais pas en France.
Pourtant les migrations sont liées structurellement aux situations des pays de départ et d’arrivée (vieillissement des populations du « nord » notamment) et vont progresser.
La solidarité avec celles et ceux qui arrivent, est souvent spontanée ou organisée par des associations à laquelle j’essaie de contribuer, par des conseils municipaux...
Elle est plus importante que ce que la plupart des médias nous montrent. Des liens internationaux sont nécessaires pour peser davantage sur les Etats. Cette solidarité est une source d’espoir pour l’humanité.
Alfred Zimmer du Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples