dimanche 15 janvier 2017

Jean-Paul Jaeger

L’événement hautement médiatisé que nous allons vivre risque de déclencher des peurs, des réflexes de défense, et de rejet. Nos communautés humaines et spirituelles ne peuvent pas faire l’économie d’une réflexion sur le devenir de notre humanité. Les frontières tombent quand il s’agit de vendre, d’acheter, de produire et de faire circuler des capitaux. Devraient-elles être renforcées et devenir hermétiques, quand les êtres humains se déplacent parce que leur vie est menacée ?
Il n’est pas humain de se contenter de slogans à connotations électoraliste quand la survie d’êtres fragiles est en cause. Un long travail de réflexion, de partage, d’écoute, de compréhension et d’accueil est indispensable. L’accueil se prépare. Il sollicite la volonté et la liberté. Il nous engage. Un seul pays, une seule ville ne peuvent évidemment pas faire face à la question majeure des déplacements de personnes. Dans la confiance reçue et donnée, chacun peut prendre sa part humble et modeste de cette réalité.


Jean-Paul Jaeger, évêque de Calais