DES VOIX CRIENT….. UN APPEL pour les migrants
Notre cri comme chrétiens face au drame des migrants est d’abord celui qui donne suite à l’appel du Christ. « J’étais un étranger et vous m’avez accueilli… » « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait ».
Notre cri comme catholiques rejoint celui du Pape François qui considère comme une honte l’indifférence des sociétés pour le sort de ceux qui viennent chercher en Europe une vie meilleure. Notre cri comme chrétiens face au drame des migrants est d’abord celui qui donne suite à l’appel du Christ. « J’étais un étranger et vous m’avez accueilli… » « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait ».
La « culture du bien-être » finit par nous rendre insensibles aux cris des autres. Dans ce monde de la mondialisation, nous sommes tombés dans la mondialisation de l’indifférence.
Les migrations, aujourd’hui, ne sont pas un phénomène limité à certaines régions de la planète, mais touchent tous les continents. Il ne s’agit pas uniquement de personnes à la recherche d’un travail digne ou de meilleurs conditions de vie, mais d’hommes et de femmes, de personnes âgées et d’enfants contraints d’abandonner leurs maisons avec l’espérance de sauver leur vie et de trouver ailleurs paix et sécurité.
Notre cri s’élève particulièrement en faveur des enfants et mineurs migrants, parce que, alors qu’ils se lancent dans la vie, ils sont invisibles et sans voix, sans documents, cachés aux yeux du monde sans que leur voix ne puisse s’élever et se faire entendre.
Notre cri demande l’engagement de la communauté internationale pour enrayer les conflits et les violences qui contraignent les gens à la fuite. Une vision clairvoyante s’impose, capable de prévoir des programmes adéquats pour les pays affectés de multiples graves injustices et instabilités, afin qu’à tous soit garanti l’accès à un développement juste et authentique.
Notre cri, enfin, invite à rejoindre tous ceux qui, chez nous, rendent un généreux service dans l’accueil et l’accompagnement des réfugiés. Ne nous lassons pas de vivre avec courage le témoignage de l’Evangile qui nous appelle à reconnaître et à accueillir le Seigneur Jésus lui-même présent dans les plus petits et les plus vulnérables.
Rodolphe VIGNERON, Délégué Episcopal pour la Pastorale des Relations Culturelles
ARCHEVECHE DE STRASBOURG