dimanche 22 janvier 2017

Pierre Delavie

Tout se tient. Face aux pollutions démentes, aux crimes commis par les banques, au terrorisme qui plonge ses racines dans les guerres coloniales, aux réfugiés qui sont le résultat de celles des capitalistes internationaux, nous pouvons nous mouiller.

A rebours de la défiance et de la haine de l’autre, SOS Méditerranée affrète des navires pour sauver et secourir les réfugiés tandis que le BAAM (Bureau d’Aide et d’Accueil aux Migrants) se bat sur tous les fronts.
Sommes nous seuls au point d’être incapables d’atteindre la masse critique capable de changer la donne ?
Pour moi la réponse est dans ces paroles d’Emmanuel Levinas in Difficile liberté :
 Comme si, à ce tiers monde ravagé par la faim, on devait opposer quelque front; comme si on devait penser à autre chose qu’à assouvir cette faim; comme si toute la spiritualité de la terre ne tenait pas dans le geste de nourrir; et comme si d’un monde délabré nous avions d’autres trésors à sauver que le don de souffrir par la faim d’autrui.”