dimanche 22 janvier 2017

Jean-Claude Moog


Réfugiés ?
Ce texte ne s’adresse pas à tous ceux qui savent pertinemment de quoi demain sera fait, qui sont assurés de contrôler leur avenir et le pensent assurés. Pas à ceux qui se croient à l’abri de la maladie, sont surs de ne jamais se casser une jambe ou assurés ne jamais devoir quitter leur domicile en raison des risques nucléaires ou chimiques.

Peut-être ces illusions bercent elles le plus grand nombre, pour ma part j’espère qu’il n’en est rien.
Nous entendons une vague rumeur, transmise par les ondes, estompée par la distance, sans que nous puissions en saisir l’importance ou la réalité, sans que celle-ci ne perturbe notre quotidien.
Nous qui savons que notre vie quotidienne dépend de la coopération et de la solidarité, que notre sécurité est sociale et collective, nous savons aussi que nous pourrions être jetés sur les routes par des idées égoïstes qui s’imposeraient.
Nous savons aussi que notre bien-être, notre survie ne sont pas garantis contre l’erreur de jugement ou les errements.
Nous voyons que des hommes au pouvoir peuvent déclarer la guerre sans que nous ne puissions les raisonner, ici contre l’autre ou le mécréant, là-bas contre leurs opposants ou leur peuple.
Nous savons confusément que nous pourrions devoir fuir un totalitarisme que certains de nos concitoyens peuvent considérant comme une garantie, alors qu’il n’est que menaces.
Nous aussi pressentons que nous aussi pourrions alors devoir demander asile.
C’est pour cela qu’aujourd’hui, quand nous pouvons l’assurer, nous le devons à ceux qui fuient l’oppression, la guerre ou la misère. Nous le devons en réfutant la peur instillée, les bruits d’insécurité ressassés.
Jean-Claude Moog
Benfeld, le 17 janvier 2017